La couleur

Ce petit cours condensé est inspiré de l’ouvrage de Johannes ITTEN : L’Art de la Couleur

Introduction à  la couleur

  • « La couleur est la perception subjective qu’a l’œil d’une ou plusieurs fréquences d’ondes lumineuses, avec une (ou des) amplitude(s) donnée(s). » Johannes Itten, Art de la couleur.
  • « La couleur est la perception visuelle de la répartition spectrale de la lumière visible.» Wikipedia.
  • « Personne ne peut être sûr de voir les couleurs comme les voit son prochain ». Rosenstiehl, Traité de la couleur..

La couleur en physique

Le spectre lumineux

La lumière visible est la partie du spectre électromagnétique qui est visible pour l’œil humain. Il n’y a pas de limite exacte au spectre visible : l’œil humain adapté à la lumière possède généralement une sensibilité maximale à la lumière de longueur d’onde d’environ 550 nm, ce qui correspond à une couleur jaune-verte. Généralement, on considère que la réponse de l’œil couvre les longueurs d’ondes de 380 nm à 780 nm bien qu’une gamme de 400 nm à 700 nm soit plus commune. Cette gamme de longueur d’onde est importante pour le monde vivant car des longueurs d’ondes plus courtes que 380 nm endommageraient la structure des molécules organiques tandis que celles plus longues que 720 nm seraient absorbées par l’eau, constituant abondant du vivant.

Le rapport des vibrations du rouge au violet est environ 1:2, dont celui de l’octave.

Chaque couleur du spectre possède une longueur d’onde, elle peut se déterminer par l’indication de sa longueur d’ondes ou de son nombre de vibrations.Les ondes lumineuses en elles-même sont incolores.

La couleur nait dans notre œil et dans notre cerveau

 

 

 

L’ oeil humain

  • L’œil est sensible aux radiations électromagnétiques dont la longueur d’onde dans le vide est comprise entre 400 et 700 nm.
  • La synthèse additive de la couleur à partir du rouge, du vert et du bleu, est due au fait que ce sont les 3 couleurs auxquelles sont le mieux adaptés les 3 types de cônes qui servent à la réception de la couleur dans l’œil humain.

L’analyse des couleurs

  • Le cerveau interprète les informations transmises par l’œil pour former un tableau cohérent. C’est ce qui lui permet par exemple d’anticiper que deux parties d’un même objet, l’une à l’ombre et l’autre à la lumière, sont de la même couleur.
  • Les couleurs des corps sont des couleurs de soustraction. Un objet rouge parait rouge parce qu’il absorbe toutes les autres couleurs de la lumière et ne réfléchit que le rouge. Lorsque l’on dit « Cet objet est rouge » cela signifie que la surface de l’objet à une composition moléculaire telle qu’elle absorbe tout le rayonnement lumineux à l’exception du rouge.
  • L’objet en lui-même est incolore, il a besoin de lumière pour paraître coloré.

Les corps colorés

  • Les couleurs des corps sont des couleurs de soustraction
  • Si l’on place 2 filtres colorés, par exemple, un rouge et un vert devant une lampe à arc, on obtient du noir.
  • Le filtre rouge absorbe dans le spectre toutes les couleurs jusqu’au rouge, idem pour le filtre vert, jusqu’au vert. Il ne reste plus de couleur disponible, l’effet est noir.
  • Ce sont des couleurs d’absorption et les mélanges sont soumis aux lois de la soustraction. Si on mélange les 3 couleurs primaires (rouge + jaune + bleu) on obtient par soustraction du NOIR en fait de mélange de soustraction
  • Le mélange correspondant aux couleurs du prisme incorporelles donne du BLANC en mélange d’addition.

La réalité des couleurs

  • La matière de la couleur se définit comme le pigment physiquement et chimiquement identifiable et analysable de la couleur
  • L’œil et la raison ne peuvent arriver à des perceptions claires que par comparaisons ou contrastes
  • Une couleur ne peut prendre sa valeur que par son rapport avec une absence de couleur , la réalité psycho-physique de la couleur se désigne sous le nom d’effet coloré.

Harmonie des couleurs

L’harmonie des couleurs est l’action simultanée de 2 ou plusieurs couleurs.

Les essais d’accords subjectifs de couleurs montrent que diverses personnes peuvent avoir des points de vue différents sur l’harmonie ou la non-harmonie.

  • Harmonieux = agréable
  • Non harmonieux = désagréable

Les profanes ont tendances à accorder des couleurs ayant un caractère analogue, ces harmonies n’ont pas de forts contrastes.

La notion d’harmonie des couleurs doit échapper au domaine des sensations subjectives et devenir une loi objective.

Harmonie : équilibre, symétrie des forces

1ère Expérience :

Si nous fixons un moment un carré vert, fermez les yeux, il vous apparaitra alors une image rouge. Vous essayez avec toutes les couleurs,l’image résiduelle vous renverra toujours sa couleur complémentaire.

L’œil exige et produit la couleur complémentaire, ce phénomène s’appelle le « contraste successif ».

2ème  Expérience :

Placez un carré gris sur une couleur pure , celui-ci paraîtra gris-vert sur du rouge, le même gris paraîtra gris-rouge sur du vert, sur du jaune, il paraîtra gris-violet, sur du violet gris-jaune….

De manière générale, le gris virera sur la couleur complémentaire, ce phénomène se nomme le « contraste simultané ».

L’harmonie des couleurs et les contrastes

Le contraste successif et le contraste simultané montrent que l’œil n’est satisfait que si la loi des complémentaires est réalisée.

Le physicien Rumford (1797) a affirmé que des couleurs sont harmonieuses si leur mélange donne du blanc, il partait de la considération du spectre.

Si nous isolons une couleur dans un spectre, exemple le rouge, nous rassemblons les autres rayons de lumière (jaune,orange,violet,bleu et vert) au moyen d’une lentille, l’addition donne le vert (couleur complémentaire à la couleur isolée).

Une couleur que l’on mélange à sa couleur complémentaire donne physiquement la totalité des couleurs, soit le BLANC ; pigmentairement, ce mélange donne du gris-noir..

L’équilibre harmonieux

Dans les paires de couleurs complémentaires, on trouve les 3 couleurs primaires :

  • Rouge : Vert (Jaune + Bleu)
  • Jaune : Violet (Rouge + Bleu)
  • Bleu : Orange (Rouge + Jaune)

Lorsque une composition contient  2 ou plus avec jaune, bleu et rouge en quantité correspondante, elle donne une fois mélangée du gris. Le Jaune, le bleu et le rouge peuvent être considérées comme l’ensemble des couleurs , l’œil exige pour être satisfait cette totalité : on est alors en présence d’un équilibre harmonieux.

Le cercle chromatique

Ci contre le cercle chromatique divisé en 12 parties.

  • Les couleurs primaires ont été choisies très précisément : il faut que celles-ci soient pures : le rouge primaire ne doit pas contenir ni jaune ni bleu, le jaune primaire ne doit pas contenir du rouge ni bleu, ainsi que le bleu primaire ne doit pas contenir ni rouge ni jaune.
  • Dans un triangle équilatéral, placez le jaune en haut le rouge en bas à droite et le bleu en bas à gauche
  • Le triangle est inscrit dans un cercle ou nous traçons un hexagone, dans les autres triangles, nous inscrirons les couleurs complémentaires : le violet, le vert et l’orange.
    Le mélange des couleurs primaires servant à réaliser les complémentaires doit être extrèmement précis et équilibré.
  • Le cercle externe est divisé en 12 parties égales. Face aux primaires précédents nous reportons les mêmes primaires et face aux secondaires, reportons la même secondaire.
  • Entre 2 couleurs, il se trouve alors un secteur vide. Ici, nous mélangeons la couleur primaire et la couleur secondaire qui l’entoure : on obtient les couleurs tertiaires.
  • Les couleurs ainsi obtenues sont en réalité les couleurs du spectre dans l’ordre de l’arc en ciel
  • Isaac Newton a obtenu ce cercle chromatique a ajoutant du pourpre.
  • On peut construire un cercle chromatique avec 80 ou 100 divisions, mais quel intérêt ?
    Aucun artiste n’arriverait à avoir en tête la disposition contenant toutes ces références.

Pour tout artiste, il est très important de travailler avec ce cercle, l’avoir bien en mémoire ou bien l’afficher dans son atelier.

Les contrastes

Quelques illustrations

  • Un carré blanc sur fond noir parait plus grand qu’un carré noir sur un fond blanc
  • Dans l’exemple ci contre les carrés intérieurs sont exactement de la même taille

Sur la figure du dessous, le carré gris sur fond noir parait plus clair que le même carré gris sur fond blanc

 

 

 

 

 

De même pour les couleurs ci-contre, vous remarquerez que la même couleur sur fond blanc parait plus sombre que la couleur LeLeidentique sur fond noir.

  • Le jaune sur du blanc parait plus obscur que le blanc et comme un ton chaud et doux.
  • Le même jaune sur fond noir parait froid et agressif
  • Le rouge sur du blanc parait obscur et n’a pas de puissance, sur fond noir, il rayonne chaudement
  • Idem pour le bleu

 

Le contraste de qualité

  • Par qualité de la couleur , entendons le degré de pureté ou de saturation. Le contraste va s’effectuer entre couleurs saturées, lumineuses en opposition aux couleurs éteintes, ternes.
  • Les couleurs du prisme qui naissent de la refraction de la lumière blanche sont des couleurs très saturées et très lumineuses. Dès que ces couleurs sont mélangées avec du blanc ou du noir, elles perdent de leur éclat.
  • Les couleurs peuvent être ternies ou rompues de 4 manières différentes. Elles réagissent différemment aux éléments perturbateurs.

Les couleurs rompues

  • Les couleurs rompues avec du blanc : le caractère coloré devient plus froid
  • Les couleurs rompues avec du noir : les couleurs deviennent ternes et sans lumière, elles s’éteignent.
  • La couleur saturée peut se rompre avec du blanc et du noir, soit du gris : les couleurs sont plus ou moins neutralisées ou opaques
  • La couleur peut également être ternie par sa complémentaire, rappelez vous qu’un mélange des 3 primaires donne du gris…

Utilisation des couleurs rompues

L’effet de contraste « lumineux amorti » peut se réaliser en juxtaposant une couleur pure et lumineuse en la plaçant sur une couleur rompue, terne

Exemple :

  • Mettez un carré violet sur un fond gris/jaune, le jaune n’en ressortira que plus lumineux
  • Le carré orange ressort sur un fond gris/bleu
  • Le carré vert ressort sur une fond gris/rouge

L’environnement

La couleur change quand l’environnement change

lorsque les couleurs complémentaires se rencontrent, les couleurs situées dans le petit carré semblent plus lumineuses. L’effet de contraste est accentué lorsque les couleurs sont proches dans le cercle d’Itten, comme rouge et magenta par exemple.

 

 

 

 

Le contraste de quantité

Il concerne les rapports de grandeur entre 2 ou plusieurs taches de couleur.

2 facteurs déterminent la force de l’effet d’une couleur.
– Sa luminosité
– La taille de la tache

Les valeurs de la lumière de Goethe sont les suivantes :

 

 

Les valeurs des couples de couleurs complémentaires sont données ci contre

 

 

 

:

Exemples de contrastes de quantité

  • On transforme ces valeurs de lumière en surface de taches harmonieuses. Il faut employer réciproquement les chiffres de valeur de la lumière
  • Jaune / Violet = ¼ :  ¾ 
  • Orange / Bleu = 1/3 : 2/3
  • Rouge / Vert = 1/2 / 1/2

 

 

 

 

 

D’une façon correspondante, toutes les autres couleurs peuvent aussi être placées en rapport les unes aux autres

Ci contre le cercle harmonieux de ces contrastes de quantité. (les divisions ont été établies en fonction des rapports calculés précédemment)

 

 

 

 

 

Exemples de contrastes

Dans la fig.1, le bleu est en faible quantité ainsi que le rouge sur la fig.2
Pourtant ces deux couleurs sont vives et intenses.

Dans la fig 1, l’orange fait ressortir le bleu (complémentaire)

Dans la fig 2, le jaune-vert l’emporte en quantité, le rouge n’est pas précisément sa complémentaire, un contraste simultané s’ajoute au contraste de quantité, le rouge parait un peu violacé.

 

 

Noctambule d’EDWARD HOPPER : le tableau est réaliste, mais respecte les rapports de quantité. L’utilisation des couleurs nous donnent une atmosphère étrange et irréelle

 

 

 

 

 

 

 

Les mélanges

Droites de mélange

Nous plaçons sur une droite deux couleurs à chaque extrémité et les mélangeons graduellement l’une avec l’autre

 

Triangles de mélange

Sur une pyramide de 9 triangles, plaçons les primaires aux angles

Dans les triangles intermédiaires, les couleurs sont mélangées entr’elles

 

 

 

 

 

Carrés de mélange

On place les couleurs complémentaires dans les angles opposés, ici l’orange en haut à gauche et le bleu en bas à droite

On place les tons mixtes entre les couleurs puis les mélanges selon les diagonales

 

 

La sphère des couleurs et l’étoile chromatique

Nous avons vu précédemment le cercle chromatique divisé en 12 parties. Pour une représentation plus précise, nous allons utiliser la sphère (selon Philippe Otto Runge, c’est la forme la plus adaptée)

On trace dans la sphère 6 parallèles équidistants et on obtient 7 zones, perpendiculairement aux zones, on trace 12 méridiens d’un pôle à l’autre. Sur la zone équateur, on place les 12 secteurs contenant les couleurs pures, dans les zones polaires on localise en haut le blanc, en bas le noir. Entre le blanc et les zones équateur, on porte 2° plus clairs équidistants de chacune des couleurs pures. De même qu’entre le noir et l’équateur, on mélange à chaque couleur, 2° plus obscurs.

 

 

 

 

Accords de 2 tons

  • Sur le cercle chromatique, nous avons vu que le principal accord harmonieux est la primaire associée à sa complémentaire. Exemple le Rouge et le vert. Sur la sphère des couleurs on obtient un nombre quasi illimité d’accords de 2 tons harmonieux.
  • Règle : les deux couleurs doivent être diamétralement opposées par rapport au centre de la sphère des couleurs.
  • Exemple : on choisi un rouge éclairci au blanc (sur la figure départ de la flèche), on prendra alors le vert obscurci au même degré à l’opposé

 

 

 

 

 

 

Accord des couleurs

Accords de 3 tons

  • Sur le cercle on choisi 3 couleurs en forme de triangle
  • Sur un triangle équilatéral (en rouge sur la figure)L’accord est élémentaire , le plus puissant (il comporte les 3 primaires)
  • Si le triangle est isocèle, (les couleurs associées au jaune sont des secondaires) on obtient également un accord harmonieux.
  • Vous pouvez faire tourner ces triangles à volonté

 

 

 

Accords de 4 tons

  • On choisit 2 fois des couples de couleurs complémentaires (les droites sont parallèles) on obtient des figures carrées , les 3 accords de 4 tons obtenus sont :
  • Jaune, violet, rouge-orangé, bleu-vert
  • Jaune-orangé, bleu-violet, rouge, vert
  • Orangé, bleu, rouge-violet, jaune-vert
  • Ou des accords de 2 couples de complémentaires :
  • Jaune-vert, rouge-violet, jaune-violet, bleu-violet, jaune, violet, orange, bleu

 

 

 

Effet spatial des couleursAccords de 6 tons

  • Cette fois, on trace un hexagone pour déterminer les accords
  • On obtient ainsi 3 paires de couleurs complémentaires

 

 

 

 

 

 

 

Effet spatial des couleurs

L’effet spatial va faire apparaitre les clairs-obscurs ou les chaud-froid, comme quantité et qualité, associé a des chevauchements ou des diagonales.

Sur la figure du haut, le rouge et le bleu se trouvent sur un fond noir, sur la figure du bas, sur un fond blanc

  • Sur le noir, le mouvement en profondeur est :

Le jaune avance le plus, le rouge moins et le bleu parait loin

  • Sur le blanc, c’est un effet inversé :

Le bleu est poussé en avant, le rouge plus éloigné et le jaune se détache beaucoup moins par rapport au blanc.

Les tons clairs sur fond noir avancent selon leur degré de clarté, alors que sur fond blanc, l’ éffet est inversé. Les tons froids et chauds se comportent, à égalité de clarté de sorte que les tons chauds avancent et les tons froids reculent en profondeur.

Sur la fig.1, on place les primaires sur un fond noir, en haut et en bas, en inversant leur ordre. On constate un mouvement en profondeur renforcé du jaune et du bleu.
En bas, il va de la gauche en avant et de la droite en arrière.
En haut, il va de la droite en avant et de la gauche en arrière. Ces deux mouvements opposés se croisent sur le rouge

 

 

 

 

 

Fig 2 & Fig 3

Sur la fig 2 ci contre le jaune sur le rouge et le bleu :

Le jaune avance fortement, le rouge recule et le bleu recule plus fortement. Sur la fig 3, l’ordre du rouge et du bleu est inversé, ici c’est le rouge qui recule plus que le bleu.

 

 

 

 

 

Fig 1 et 2 : Le bleu est propulsé en avant, mais plus fortement sur le fond blanc que sur le fond noir

Fig 3 et 4 : ici le jaune chevauche le bleu, sur le fond noir, les deux couleurs prennent leur plein effet

Fig 5 et 6 : ici, pas de chevauchement, sur le blanc, le bleu fait l’effet d’un trou et le jaune avance

Sur le noir, le bleu flotte et le jaune avance plus fortement encore

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’expression des couleurs

Le JAUNE

Le jaune est la plus lumineuse des couleurs, il a la particularité d’être assombri par du noir, du gris ou du violet

  • Fig 1 : le jaune est sur du blanc : le jaune parait plus sombre, sans rayonnement, il est relégué en position subordonnée.
  • Fig 2 : le jaune est sur du rose : le jaune est alors poussé vers un jaune verdâtre, il ne rayonne plus.
  • Fig 3 : le jaune est sur vert, le jaune rayonne ainsi que le vert, on dirait que le jaune est en visite chez un parent (vert =jaune+bleu)
  • Fig 4 : le jaune est sur le noir , le jaune devient véhément et aigu

Le ROUGE

Le rouge est rayonnant comme une chaleur intérieure.

  • Fig 1 : le rouge-orangé à une force obscure sur le jaune, il est dominé par celui-ci
  • Fig 2 : le rouge-orangé brille sur le rouge obscur d’une couleur douce qui s’éteint.
  • Fig 3 : sur le vert-bleu, le rouge orangé produit l’effet d’un feu attisé
  • Fig 4 : sur le violet, il retombe en braise atténué

Le BLEU

Comme le rouge est toujours actif, le bleu est passif si on le place d’un point de vue matériel et spacial, mais il est actif dans un point de vue spirituel et dématérialisé. Le bleu est aussi froid que le rouge est chaud, il a un effet attirant vers l’intérieur, comme le rouge est ordonné au sang, le bleu est aux nerfs.

  • Fig 1 : le bleu sur du jaune a un effet très sombre et sans force de rayonnement
  • Fig 2 : le bleu sur du noir rayonne d’une force claire et pure.
  • Fig 3 : sur rouge lilas, il est vidé, sans force
  • Fig 4 : sur le vert, il est poussé sur le rougeâtre

 

 

La composition

Composer en couleurs signifie placer les unes avec les autres 2 couleurs ou plus, de telle sorte qu’elles donnent une expression pleine de caractère et nette. Le caractère et l’effet d’une couleur est déterminé par sa position vis-à-vis des couleurs qui l’accompagnent. Une couleur ne se voit jamais seule mais toujours en rapport avec son entourage.

Sur ces deux figures, le jaune et le vert sont juxtaposés avec des couleurs de intensité, le clair-obscur ne fonctionne pas.

Malgré tout, sur la 2ème figure le rouge étant la complémentaire du vert, est plus lumineux

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